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Mélanonychies chez les patients maghrébins : profil épidémiologique et aspects dermoscopiques - 15/01/19

Doi : 10.1016/j.annder.2018.09.262 
S. Boufarguine , H. Hammami, A. Zaouak, S. Fenniche
 Dermatologie, hôpital Habib Thameur, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’objectif de cette étude est de déceler les étiologies ainsi que l’aspect dermoscopique des mélanonychies, qu’elles soient mélanocytaires (MM) ou non mélanocytaires (MNM) chez les patients maghrébins.

Matériel et méthodes

Étude rétrospective sur une durée de 5 ans (2012–2017) de 70 patients ayant une mélanonychie et ayant eu un examen dermoscopique.

Résultats

L’âge médian était de 45 ans, le sex-ratio H/F de 0,45. Les patients étaient majoritairement de phototype 4 (67,7 %) et 5 (17,1 %). La mélanonychie était monodactylique dans 64,2 % des cas. Une biopsie a été pratiquée dans 24 % des cas. Les MNM (30,2 %) étaient représentées principalement par des hématomes sous-unguéaux de l’hallux (aspect rouge violacé à bordure arrondie et/ou en flammèche). Les MM par activation (61,4 %) étaient représentées par la mélanonychie de friction (27 %), la mélanonychie ethnique (17,1 %), retenue devant une atteinte polydactylique avec présence d’une bande régulière de couleur grisâtre (66 %) ou brunâtre (34 %). L’étiologie médicamenteuse était retenue chez 2 patientes : bandes jaunâtre multiples au niveau de tous les ongles apparues un mois après la prise de carbegoline pour une hyperprolactinémie, et des bandes transversales régulières brun bleuâtre au niveau des deux hallux apparues à la troisième cure du docetaxol pour une néoplasie du sein. Un seul cas de lentigo a été recensé, ainsi qu’un cas d’onychopapillome (jaunâtre), une tumeur de Bowen (noirâtre avec onycholyse triangulaire distale) et un lichen unguéal (noirâtre bidactylique). L’origine inflammatoire de l’activation était retenue chez une patiente lupique. Les MM par prolifération représentaient 8,4 % des cas : un diagnostic de nævus matriciel (17,1 %) était retenu devant une bande brun noirâtre faite d’une succession de stries fines ou après examen histologique chez 7 patients devant l’irrégularité des stries, une bande triangulaire, une onycholyse distale triangulaire. Un pseudo-signe de Hutchinson a été trouvé chez tous les patients. Un seul cas de mélanome (index gauche) a été diagnostiqué (voile grisâtre avec des points et des globules irréguliers et signe de Hutchinson), confirmé par histologie (mélanome invasif de type SSM) (Annexe A).

Discussion

Notre série se distingue par une grande fréquence des mélanonychies d’origine ethnique, 17,1 %, la rareté des lentigos, et de multiples causes rares (lichen unguéal, onychopapillome, maladie de Bowen et lupus). La mélanonychie induite par la docetaxel a été rapportée dans la littérature, tandis que la cabergoline a été incriminé devant l’aspect clinique et le délai de survenue. L’examen dermoscopique des MM du bord libre nous a permis de déduire qu’une mélanonychie aux dépens de la moitié inférieure donnerait une coloration noir-gris tandis que celle de la moitié supérieure donnerait plutôt une coloration jaune-brun.

Conclusion

La dermoscopie constitue un moyen d’orientation précieux en matière de mélanonychie. Notre étude figure parmi les rares études des mélanonychies chez les patients maghrébins.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dermoscopie, Mélanonychie, Phototype


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.262.


© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 145 - N° 12S

P. S186-S187 - décembre 2018 Retour au numéro
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